À la découverte de l’apié de Gayassu à Correns

Correns, premier village bio de France bordé de vignes et parcouru par l’Argens, recelle de surprenantes pépites dont l’Apié de Gayassu, à quelques pas du centre-village. Un apié ? Quésaco ?

Perché sur les hauteurs de Correns, l’apié de Gayassu, cet enclos de pierre sèche datant du XIXème siècle, faisait office de gigantesque rûcher. Les murs de cet enclos étaient en effet garnis de niches d’une certaine hauteur, permettant d’y entreposer des “bruscs” (ruches creusées dans les troncs de chêne-liège), protégeant ainsi les abeilles du vent, de l’eau et de prédateurs amateurs de miel (blaireaux). L’apié avait pour particularité d’être bâti sur une surface pentue, d’être orienté vers le levant, et les bruscs étaient disposés le long de terres empierrées disposées en gradins ; les petites abeilles, bénéficiant de ce coteau ensoleillé et protégé du mistral, pouvaient partir bûtiner tôt le matin. Les ruches de bois ont ensuite remplacé les bruscs de liège.

En contrebas, la petite cabane permettait de travailler et d’entreposer le miel, elle abrite aujourd’hui les outils autrefois utilisés par les paysans pour l’apiculture. À l’époque de la construction de l’apié, la Provence était déjà l’une des premières régions apicoles de France : le miel servait à sucrer les boissons, confectionner les pâtisseries telles que le nougat et confire des fruits. Le miel fait encore partie intégrante de la gastronomie provençale.

Ce bel ensemble architectural rustique témoigne des métiers d’antan, bordé d’oliviers alignés en restanques, ne manquera pas de vous plonger dans un décor typiquement provençal.

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